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TEST James Bond 007 : Blood Stone

 

A défaut de squatter les salles obscures cette année, l’agent anglais le plus connu de la planète se pose sur nos consoles à travers une aventure totalement inédite. Développé par Bizare Creations et édité par Activision, James Bond 007 : Blood Stone va tenté de nous faire oublier le Daniel Craig réel par sa copie conforme virtuelle, en nous baladant aux quatre coins du globe. Si la franchise a connu beaucoup plus de bas que de hauts ces dernières années, voyons voir si Blood Stone parvient à gommer les errements du passé et à se caler sur la réputation de son agent.

 

Une aventure exclusive

 

Si vous suivez de près les aventures de James Bond, vous devez sans doute savoir que la MGM, société qui détient les droits de la franchise avec Goldmmo , est dans le rouge et que le prochain film de 007 est passé en stand-by. Ainsi, James Bond 007 : Blood Stone ne s’appuie sur aucun film de la série et nous propose une aventure exclusive écrite par le scénariste de Goldeneye. De là à dire que le scénario est une véritable petite pépite, c’est un risque je ne prendrais absolument pas. En gros, et une fois de plus, de vilains terroristes menacent la pérennité de la géopolitique mondiale en dérobant des armes biochimiques. Bien entendu, James bond, qui reprend ici les traits de Daniel Craig, va tout faire pour les stopper et se faire un maximum de nanas dans la foulée, quitte à réduire à feux et à sang tout ce qui présente à lui. Un scénario correct, mais qui souffre d’une narration totalement bancale. Des cinématiques nous mettent bien au parfum entre chaque mission, mais l’intrigue est tellement hachée qu’on a énormément de mal à suivre ce qu’il se passe. Tellement même, qu’on finit par ne prendre le jeu que pour son intérêt ludique et qu’on met de côté l’histoire et tout ce qui s’en suit. De plus, la réalisation ne lui vient pas spécialement en aide. Très inégale, le jeu a tout de même le mérite d’être propre et de ne pas souffrir d’odieux bugs d’affichage ou d’aliasing persistant. Le problème vient plutôt du manque cruel de détails. Les environnements sont minimalistes, les textures sont creuses et la modélisation globale bien trop simpliste. Idem pour les différents personnages inexpressifs qui rendent les cinématiques odieusement fades. Le jeu a beau être propre, mais il manque cruellement d’ambition. A côté de ça, on retrouve toutes les musiques si particulières à la série. Ce qui fait qu’à la première note jouée, on est instantanément plongé dans le bain. Mais on déchante rapidement à cause de doublages qui sont….autant ne rien dire…. Autant envoyer des cartes de voeux flash dans les nuages

 

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Découpé en cinq chapitres, il ne faut qu’à peine 5 heures pour venir à bout de l’aventure solo. Une durée de vie ridicule qui s’articule autour d’un jeu trop simple qu’il est préférable de commencer en mode difficile. Histoire de ne pas être surpris par le générique de fin. Se basant sur la mécanique d’un TPS classique, Blood Stone permet d’enchainer différentes phases de gameplay qui rythme l’aventure : Fusillade, infiltration et course poursuite. Malgré une prise en main assez lourde, on a aucun mal à passer d’abris en abris et d’aligner ses ennemis à l’aide d’une visée automatique particulièrement efficace. Et pour rendre la chose encore plus aisée (Et de la même manière que le Mark and Execute de Splinter Cell) en fonction du nombre d’ennemis abattus au corps à corps, il est possible d’activer une visée éclair pour abattre son vis à vis d’une seule balle entre les deux yeux. Mais l’IA manquant cruellement d’ingéniosité, on utilise ce gimmick plus pour se distraire que pour se sortir du pétrin. Mais si le cœur vous en dit, il est également possible de se la jouer patte de velours et d’arriver en sournois par derrière pour briser des nuques ou faire tomber de pauvres apprentis terroristes par le premier balcon croisé. Entre ces phases musclées, quelques scènes de course poursuite viennent rafraichir l’atmosphère. Que ce soit en bolide de bourgeois, en aéroglisseur ou en vulgaire dépanneuse, le but est de poursuivre sa proie sans faire d’anicroche au volant. Agréable à prendre en main, il faut tout de même recommencer les épreuves plusieurs fois avant de connaitre la piste par cœur et ne pas tomber dans le vide alors que l’on croyait naïvement être encore sur la piste. Frustrant. Si James Bond est aussi connu pour ses gadgets, le jeu ne lui fait pas du tout honneur de ce côté-là. En plus d’une palanqué d’armes disponibles, le seul gadget de Bond est son téléphone portable qui lui permet de pirater des caméras de surveillance ou bien d’afficher à l’écran la position des ennemis ou d’items à ramasser. Le fan sera triste. Une fois le solo terminé, un mode multijoueurs est également de la partie. Fonctionnant par équipe, le but du jeu est d’attaquer son adversaire tout en utilisant les possibilités du mode solo (Corps à corps, etc…). Amusant les premières parties, on finit très vite par se lasser du manque de profondeur. Surtout qu’il n’y a pas foule de connectée.

 

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Conclusion

 

Moyen. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier James Bond 007 : Blood Stone. Malgré son gameplay solide se basant sur des mécaniques qui ont fait leurs preuves et le côté showtime de certaines scènes, le jeu s’enlise dans une réalisation graphique moyenne, une durée de vie ridicule et une très grande linéarité. Si les fans pourront prendre cette aventure avec beaucoup de cœur, les autres le prendront comme un TPS de plus, sans saveur et réelles ambitions. Dommage. Surtout que l’agent 007 à toute la carrure pour nous propulser dans une aventure folle et décomplexée. Peut-être pour la prochaine fois ?

 

 

 

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